Sous le manteau, il y a encore un coeur qui bat


La planète Mars offre une surface rougie par les oxydes de fer que rien ne semble plus guère déranger. Les études tendent à suggérer qu'elle a eu un début d'existence similaire à celui celui de la Terre il y a plusieurs milliards d'années mais a fini par laisser échapper l'essentiel de son atmosphère.

L'absence de magnétosphère protectrice contre les radiations solaires suggèrent qu'elle ne dispose pas (ou plus) comme la Terre d'un coeur métallique porteur de mouvements de convection et, s'il y a eu une période volcanique, on ne retrouve pas le phénomène de tectonique des plaques.

Pourtant, les récentes données des sismomètres comme celui de la mission Mars Insight montrent que des secousses agitent toujours le manteau de la planète rouge et suggèrent même l'existence potentielle de magma en profondeur, sans pouvoir dire s'il s'agit des derniers soubresauts d'une activité antérieure ou la préparation d'une prochaine éruption.

Les échos des sismomètres ont parlé

Mars possède-t-elle un noyau en son centre ? Des chercheurs en avaient déjà démontré l'existence en 2021 mais l'université ANU (Australian National University) a développé une nouvelle méthode apportant une confirmation supplémentaire et détaillée.

Mars atmosphere oxygene

Publiée dans le journal Nature Astronomy, l'étude affirme que Mars est bien dotée d'un coeur dont le diamètre est estimé à 3620 kilomètres. Celui-ci serait toujours liquide et constitué principalement de fer et de nickel, avec des traces d'hydrogène et de soufre qui peuvent moduler les échanges thermiques en son sein.

L'avantage de la méthode est qu'elle extrait ces informations à partir d'un seul sismomètre, en observant les échos générés par les secousses martiennes et qui trahissent les différentes couches de matériaux traversées par les ondes sismiques.

Une méthode à exploiter aussi ailleurs

L'étude n'explique pas, en revanche, pourquoi malgré sa composition métallique et sa nature a priori liquide, aucun champ magnétique n'est généré par le noyau de Mars. Il faudrait pour cela confirmer l'absence de grands mouvements de convection au coeur de la planète.

La méthode de l'ANU pourrait être utilisée pour déterminer la composition d'autres planètes rocheuses à mesure qu'elles sont explorées dans le système solaire et qu'un unique sismomètre peut y être déposé.



Source
Catégorie article Technologies

Ajouter un commentaire

Commentaires

Aucun commentaire n'a été posté pour l'instant.